Le marteau de géologue
Le marteau est l’outil fondamental du géologue de terrain. Il sert dans un premier temps à créer une cassure fraiche dans la roche, à retirer la patine pour faire apparaitre ses constituants et ainsi mieux la décrire. Dans un second temps il sert à l’échantillonnage, le géologue l’utilise alors pour casser un bloc et le tailler de façon à ramener un échantillon de la taille souhaitée.
Il existe deux principaux types de marteaux, tous deux constitués d’une tête « plate » qui sert à casser la roche : (1) le marteau à ciseau permet de creuser dans des roches meubles et d’utiliser le ciseau comme levier, (2) le marteau à pointe permet d’insérer la pointe dans les fractures d’une roche dure pour faciliter sa fragmentation. Ce matériel peut être complété d’une massette et d’un burin permettant d’échantillonner les roches les plus dures.
- Le marteau sert également à évaluer la dureté d’un minéral : si le minéral raye la tête du marteau c’est qu’il contient de la silice, sinon il n’en contient pas. Un moyen rapide de faire la différence entre quartz et calcite par exemple.
- Il est recommandé de s’équiper d’un marteau de géologie qui à la différence d’un marteau de bricolage est d’une part conçu dans un acier plus solide et d’autre part moulé d’un seul tenant empêchant la tête du marteau de se désolidariser du manche et de tuer un collègue resté en arrière et se croyant à l’abri.
Il est obligatoire de se munir de lunettes de protection lors de l’utilisation du marteau, des éclats de roche mais aussi de métal de la tête du marteau peuvent être projetés et ainsi vous blesser grièvement ou vous rendre aveugle.
La loupe minéralogique
La loupe minéralogique est l’outil indispensable à la détermination d’un faciès ou d’une roche sur le terrain. Elle permet d’identifier les minéraux ou les éléments figurés constituant une roche. Le grossissement des lentilles est généralement x10 avec un diamètre de l’ordre de 20 mm, ce qui permet d’avoir un champ de vision d’environ 2 cm.
Pour observer un objet, la loupe doit se tenir fixement devant l’œil et, dans la mesure du possible, c’est l’objet qui doit bouger pour atteindre la bonne distance focale. Penser à vous tourner de façon à ce que l’objet soit bien éclairé, par la lumière du Soleil par exemple.
- Observez toujours une cassure fraiche que vous aurez préalablement réalisée avec votre marteau.
- Une astuce pour améliorer l’observation des constituants d’une roche est de mouiller la surface observée. Pendant que vous essayez de sortir votre gourde du sac puis de l’ouvrir, un collègue plus malin aura eu l’idée de donner un coup de langue au caillou !
La boussole-clinomètre
Le géologue de terrain se doit d’être équipé d’une boussole pour pouvoir à la fois se repérer à tout moment sur le terrain, mais aussi pour mesurer les directions et pendage (clinomètre) des strates qu’il observe.
L’aiguille aimantée de la boussole est sensible à toutes sources d’aimantation se trouvant à proximité : éloigner marteaux et objets métalliques lors de la mesure d’une orientation !
Le carnet de terrain
Le carnet de terrain sert à noter absolument toutes vos observations et mesures de terrain:
- la date et la météo du jour
- la localisation, voire le positionnement GPS
- la description des affleurements (architecture, lithologie, structurale) et des schémas/dessins
- les mesures d’orientation et de pendage des plans/fractures
- les numéros des échantillons prélevés et des photos prises
Il est recommandé d’écrire sur son carnet avec un crayon à papier, d’une part cela permet de gommer facilement pour affiner un schéma ou une description, d’autre part il n’y a pas de risque de bavure de l’encre au contact de l’eau.
- Après chaque journée de terrain, n’hésitez pas à reprendre vos écritures et schémas de votre carnet de terrain pour préciser vos observations et surtout pouvoir vous relire.
- Une astuce pour sauver votre travail en cas de perte de votre carnet sur le terrain, prenez chaque page en photo en rentrant de votre journée de terrain.